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Posant les bases d’une embauche non-discriminatoire et d’un emploi durable et inclusif, cette plateforme de l’emploi a été pensée pour toutes les personnes en situation de handicap intellectuel et physique. Le Salon de l’Emploi de ce samedi vise un échange constructif entre les éventuels employeurs et les personnes directement concernées, dans une compréhension mutuelle des besoins de l’un et de l’autre.

L’idée : faire tomber les tabous autour de l’employabilité d’une personne en situation de handicap et ouvrir pour elle les perspectives d’une embauche à long terme dans un domaine adapté à ses besoins et compétences. « A travers ce Job Fair, nous prévoyons de constituer une base de données solide de personnes en situation de handicap qui seraient demandeuses d’emploi, qui pourrait être consultée par tous les potentiels employeurs », soutient Krishnamoorthee Sabapathee, président du Rotaract Club de Quatre-Bornes.

Manque de confiance

Selon lui, malgré l’existence du “Training and Employment of Disabled Persons Act 1996” (amendée en 2012) qui stipule qu’une entreprise de plus de 35 employés devrait inclure 3% de personnes porteuses de handicap dans son équipe, ce taux n’est pas respecté. « Nous souhaitons donner la chance à toutes ces personnes d’avoir accès à un revenu mensuel, comme n’importe qui. »

Pooja Gopee, coordinatrice du réseau Inclusion Mauritius, a travaillé avec le Rotaract de Quatre-Bornes sur l’organisation de ce Job Fair. En décembre dernier, elle a effectué un desk-review de données autour de l’embauche des personnes porteuses de handicap, ce qui a permis de faire remonter le manque de confiance de potentiels employeurs à l’égard des personnes concernées et leurs capacités à faire partie d’une équipe de professionnels.

Coaching et soutien aux employeurs

Par conséquent, outre l’activité de ce samedi, les entreprises participantes ont bénéficié d’un coaching de plusieurs mois sur les manières d’encadrer des personnes en situation de handicap intégrant le monde du travail. Le suivi des entreprises a été réparti entre le Rotaract de Quatre-Bornes et Inclusion Mauritius.

Au niveau de Inclusion Mauritius et des entreprises suivies par ce dernier, Pooja Gopee explique : « Nous voulions que les potentiels employeurs puissent se tourner vers nous en cas de soucis avec la personne recrutée et qu’ils aient les informations adéquates sur la manière de gérer des personnes porteuses de handicap, qu’ils comprennent comment s’y prendre, et puissent s’adapter aux différents comportements. Nous avons aussi insisté sur le besoin de renforcer l’accessibilité des personnes concernées – notamment à l’aide de pictogrammes ou d’infrastructures adaptées ».

A noter que les personnes recrutées sont aussi suivies par Inclusion Mauritius, afin d’accroître les chances de leur intégration dans le monde du travail, et formées à l’aide d’outils pédagogiques adaptés.