Du 17 au 19 février, ACTogether sera présente au Mauritius International University and Career Expo à Pailles en vue de parler des joies et des challenges du travail social. Dans ce cadre, une série de mini-portraits de personnes engagées auprès de différentes ONG sera présentée au cours de la semaine.
POOJA GOPEE,
coordinatrice d'INCLUSION MAURITIUS, réseau d'ONG engagées dans la lutte pour les droits des personnes porteuses de handicap intellectuel
Quel a été ton parcours avant de te lancer dans l’univers du social ?
Diplômée en « Business Management », j'ai travaillé au service à la clientèle et au service d'assistance de CSL, une filiale de Mauritius Telecom. Au bout de trois ans, j’ai entamé un stage dans le département des relations publiques et CSR de la Mauritius Telecom, dans le cadre d’une licence en sciences politiques (avec spécialisation en relations internationales) que je suivais en parallèle. Par la suite, j’ai travaillé pendant un temps au British Council de Maurice en tant que « Customer Service Officer » et également (à titre volontaire) en tant que « Equal Opportunity Coordinator ». J’ai ensuite entrepris une maîtrise en « Public Policy and Administration ». Pendant que je travaillais sur ma thèse autour des politiques en vigueur sur les personnes porteuses de handicap à Maurice, j’ai suivi un stage de 11 mois au TEDPB (« Training and Employment of Disabled Persons Board ») qui opère sous l'égide du Ministère de la Sécurité sociale.
Prête et suffisamment mature pour une carrière dans le domaine social, et forte de l’expérience acquise dans le domaine du handicap, j’ai été employée comme coordinatrice de projets chez Inclusion Mauritius.
Qu’est-ce que ton travail t’apporte sur le plan personnel ?
Mon travail contribue à mon propre développement. Il me motive à lutter contre les injustices envers les personnes porteuses de handicap et les préjudices existant sur le handicap. Je ressens beaucoup de satisfaction à exercer ce métier. Il m’apporte aussi la foi et la compassion afin que je puisse réussir mes combats.
Professionnellement parlant, quel a été/est ton plus gros challenge ?
Mon plus gros challenge est de parvenir à convaincre les personnes, notamment les employeurs, que les individus atteints d’une déficience intellectuelle ont de nombreuses aptitudes sur lesquelles il est possible de miser. Il est aussi compliqué de changer les mentalités et les perceptions de la population sur le handicap intellectuel, faire comprendre aux institutions, aux personnes et à toutes les parties prenantes que le handicap n'est plus fondé sur un modèle de charité. C'est maintenant un modèle social fondé sur les droits (« rights based model »), qui donne aux personnes atteintes d’un handicap la possibilité de progresser dans la vie en dépit de leurs conditions.
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