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Vent d'un rêve Vent d’Un Rêve évalue son impact 03 avr. 2017
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Fin février, l’association Vent d’un Rêve a présenté les résultats d’une enquête sociale menée sur la région de Mangalkhan afin d’évaluer l’impact de ses services sur la communauté. Rencontre avec Daniel Merven, président de l’ONG.

  • Qui a mené cette enquête, sur combien de temps a-t-elle été effectuée et quel était le besoin ?
    L’idée a germé en 2016. Nous opérons depuis 2011 et bien que nous rencontrions régulièrement les parents des enfants avec qui nous travaillons pour un feedback régulier, il nous fallait voir concrètement si nos objectifs étaient atteints.
    Cette enquête nous servira aussi d’outil pour nous présenter de manière plus professionnelle, avec des chiffres à l’appui, dans les futurs appels à projets.
    C’est José Larhubarbe qui a mené l’équipe et qui a formé de jeunes enquêteurs pour qu’ils effectuent la distribution des questionnaires auprès d’un échantillonnage représentatif de la communauté de Mangalkhan. Après tout le travail en amont nécessaire pour débuter, l’enquête a été conduite de novembre à décembre dernier.

  • L'ONG est surtout connue pour son centre de musique. Pouvez-vous élaborer un peu plus sur les autres services que vous offrez chez vous, notamment les cours d’alphabétisation ?
    Pendant sa première année, Vent d’Un Rêve était surtout un projet porté par mon épouse Leslie, musicienne, deux mamans - Jocelyne et Patricia -, et deux jeunes de la cité - Michèle et Clothilde, formées par Leslie -. Au bout de cette année, j’ai assisté au tout premier concert de l’ONG. Je me souviens d’enfants de six ou sept ans qui lisaient des partitions de musique écrits sur un morceau de papier « bristol » pour les guider. Ils arrivaient à cet âge à lire la musique sans même savoir lire et écrire pour certains ! Ceci montrait qu’ils avaient en eux plein de potentiel, mais manquaient d’encadrement.
    Alors, les mamans ont commencé par suivre les cours d’alphabétisation fonctionnelle donnés par Caritas et ont commencé à donner des cours aux enfants du centre de musique.
    C’est aussi comme ça que nous avons débuté les cours d'Art and Craft.
    Nos membres ont suivi des cours avec la Fondation pour l’Enfance Terre de Paix sur l’aspect ludique de l’apprentissage et avec TIPA sur l’art-thérapie.

  • Quel est l’apport des parents dans les activités de Vent d’un Rêve ?
    La réalité est que les enfants qui s’en sortent le mieux à Vent d’un Rêve sont ceux qui viennent de familles stables où les parents s’impliquent un peu plus. Raison pour laquelle, nous tentons de maintenir le lien avec les parents des enfants les plus vulnérables ! 
    Nous avons aussi une chorale de parents, qui ouvre encore plus sur la dimension Communautaire.

  • Le local de Vent d'Un Rêve est aujourd’hui situé en plein cœur de Mangalkhan. Ce positionnement géographique a son importance dans le bon déroulement des activités ?
    Absolument ! D’abord, Les loges, où nous étions avant, posaient des contraintes en termes de sécurité ; il fallait faire attention aux horaires pour les enfants. Ensuite, nous avons vu que Vent d’Un Rêve a transformé aussi le sentiment d’insécurité du quartier. Nous sommes heureux d’être témoins d’une transformation sociale à laquelle nous avons contribué ! Un an environ après nos débuts, un individu qui tournait autour du centre nous a interpellé en nous disant : « Ki pe arive dan Site ? Avan bann zenfan ti pe mars ar ross dan pos, aster zot pe mars ar la flit »

  • Vous avez une approche très inclusive dans la manière de conduire vos activités. Quelles retombées positives ressortent de cette approche participative ?
    Notre mission statement indique que nous visons à faire vivre et partager une expérience musicale et artistique. Nous sommes un centre qui propose un projet communautaire à travers l’art et la musique. Dès le départ, la participation communautaire était sollicitée !

  • Vous travaillez aussi avec les enfants sur l’intelligence émotionnelle. Il est assez particulier qu’une ONG se concentre sur cet aspect auprès de ses bénéficiaires ! Pouvez-vous nous en dire plus ?
    Howard Gardner, père de la théorie des intelligences multiples, a avancé que tout être humain a en lui sept types d’intelligence : l’intelligence linguistique, logique et scientifique, visuelle, auditive, affective (relationnelle), spirituelle et kinesthésique. La musique englobe pour moi, toute la personne et tous ces types d’intelligence.

  • Beaucoup de choses positives sont mentionnées dans l’enquête quant à l’impact de Vent d’un Rêve sur la région dans laquelle vous opérez. Quelles sont les choses qui restent à améliorer ?
    Nous avons réalisé que nous manquions de visibilité ! Même si nous sommes situés en plein cœur de Mangalkhan, il y a un quart des personnes qui ne nous connaissent pas. Nous cherchons quelqu’un qui pourrait nous aider à faire un site web, et nous envisageons de commencer à sortir du centre. Nous prévoyons notamment de nous engager auprès de l’école Espitalier Noël qui se trouve juste à côté, afin de les aider à introduire un programme d’activités créatives dans leur cursus.

Pour contacter Vent d’Un Rêve : 686 09 39
Facebook : https://www.facebook.com/Vent-Dun-R%C3%AAve-145469762184764/?fref=ts

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