Actus

L’idée est partie du travail de la réhabilitation du Fort Adélaïde (basé sur La Petite-Montagne), entrepris quelques années plus tôt par le Président de l’association, Philippe La Hausse de la Louvière, et l'archéologue Marina Carter.

Le reboisement progressif de La Citadelle est aujourd’hui l’une des activités-phares de l’association, aux côtés de projets de restauration de patrimoines historiques, notamment La Tour Martello à La Preneuse et le Mémorial des réfugiés juifs à Saint Martin.

Le projet-pilote à La Citadelle a été lancé après qu’une mini-étude ait été entreprise sur le site afin de retracer un schéma plus ou moins fidèle de la végétation d’origine du site. Au 18e siècle, au moment de la construction du Fort, cette végétation a été rasée afin que, perchés sur le Fort, les soldats anglais aient une vision claire en 360 degrés de potentiels dangers en approche, explique Erwin Amavassee, Coordinateur du projet.

« Comme il n’existait aucun document nous permettant de retracer quelles étaient les plantes endémiques et indigènes qui existaient à l’époque, nous avons tenté de faire une étude comparative de ce site avec un autre (la montagne du Morne) aux conditions climatiques similaires. C’est ainsi que nous avons pu identifier quelque 87 espèces de plantes endémiques qui existaient potentiellement autour du Fort à l’époque. »

Sur les 87, Friends of the Environment en a pour l’instant réintroduit 27, en considérant de nombreux paramètres – la période de plantation idéale pour les plantes ; leurs stades de succession écologique ; leurs capacités de résistance aux feux de brousse hivernaux (principal souci des projets de reforestation, selon Erwin Amavassee) ; au climat aride de Port-Louis ; leur vitesse de croissance annuelle et le contrôle des espèces envahissantes...

Si le reboisement de la face Sud (ciblée sur une superficie d’un hectare) a par la suite été laissée à l’organisation FORENA (Fondation Ressources et Nature), Friends of the Environment se consacre désormais à la face Nord, pour un reboisement ciblant une superficie approximative d’un hectare et demi, divisé en quatre parties. L’objectif est d’arriver à planter, selon un schéma bien dessiné, environ 1300 plants endémiques et indigènes par partie, explique le coordinateur du projet. Quand le projet aura abouti, Friends of the Environment aura reboisé environ 3 hectares sur les 9 de La Citadelle.

Pour ceci, toutes les aides sont les bienvenues ! Actuellement, sur le site tous les jours, seuls Erwin et un Field Worker, Frederick Leung Miow Wah, s’occupent du reboisement et de l’implémentation des actions de conservation prévues dans le programme. Des volontaires viennent de temps à autre renforcer l’équipe. 2444 plants endémiques et indigènes ont d’ailleurs été plantés sous le projet « One Beat, One Tree » dans le cadre du festival « Porlwi by Nature » de 2017.

ais Erwin lance un appel à des aides pérennes. « Nous avons en moyenne 300 volontaires par an qui nous aident de temps à autres sur des actions ponctuelles. Nous recherchons plus de volontaires pour planter avec nous des arbres endémiques et indigènes entre novembre et avril, soit pendant la prochaine période de pluies estivales, idéale pour maximiser les chances de survies des plantes. »

D’après les critères internationaux, explique-t-il, le terrain en question est considéré comme un « Stage 4 Degraded Landscape » (le maximum est le stage 5). La restauration du site est donc assez urgente, d’autant que si elle réussit selon les plans de l’association, il y aura un impact important sur le climat des régions avoisinantes du Fort, l’idée étant également de créer un « Catchment Area » sur La Citadelle car les espèces endémiques ont une bonne capacité d’absorption de l’excès de pluie, souligne le coordinateur du projet.

Pour soutenir l’association et devenir volontaire sur le projet de reboisement de La Citadelle : contactez Erwin Amavassee, de Friends of the Environment au 5 987-7221 ou par mail : aerwinjayson@gmail.com.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/friends-of-the-environment