L’exemple de ses propres parents très engagés, ouverts et à l’écoute, lui forge très tôt une personnalité portée vers le don de soi et le soutien aux plus vulnérables.
Priscilla Bignoux a commencé à intégrer des groupes de jeunes au sein de l’église qu’elle fréquentait et a suivi tout au long de son parcours plusieurs formations de développement personnel. Elle travaille dans une école maternelle pendant 10 ans, ce qui lui donne l’occasion de rencontrer des mamans, des enfants et de prendre connaissance de leurs soucis et leurs besoins d’aide en tous genre. Elle agit pendant un certain temps en tant que responsable du pôle de Caritas à Chemin Grenier avant d’accepter un poste de « Field Worker » dans la région sud pour le Trust Fund for Vulnerable Groups.
Ce poste, qu’elle occupe encore cinq ans, lui donne l’opportunité de brasser beaucoup plus large en termes de travail terrain, car elle est amenée à aller dans les régions, et à développer sa proximité avec les personnes en besoin d’aide sociale. La Bel Ombre Foundation lui offre par la suite un poste en tant que responsable des formations pour des groupes vulnérables, avec un focus sur les femmes. Elle accompagne plusieurs femmes dans leur développement personnel et professionnel, les aide à travailler sur leur confiance en soi et vers leur autonomie.
Après trois ans, la Fondation ferme. Priscilla prend alors de l’emploi au Mouvement d’Aide à la Maternité, ONG qu’elle soutient déjà en tant que bénévole. Elle est responsable de la branche de MAM située à Souillac et développe pour la région Sud, les activités de l’association – prise en charge de filles-mère, prévention contre les grossesses précoces, formations etc…
Actuellement Vice-Présidente du Groupement Social de Souillac, ONG dont les objectifs regroupent un peu ses expériences sociales passées : renforcement en capacités de femmes en proie à des vulnérabilités sociales, dont des situations de violence domestique ; formations en développement personnel ; employabilité, dont une aide pour que les femmes-bénéficiaires du projet lancent leur PME. Un projet qui reçoit plusieurs récompenses et qu’elle a aussi l’occasion de présenter en Afrique du Sud à travers l’organisation Gender Links, en mettant de l’avant la question de la violence domestique pour des femmes du sud de l’île.
« Avec le soutien financier du groupe Rogers et de Maryam Gopaul, j’ai eu la chance d’obtenir une bourse pour entamer un diplôme tertiaire. A 45 ans, j’ai commencé trois ans de cours pour finalement obtenir un ‘Diploma in Community Services’ de l’Institut Charles Telfair. C’était un cadeau du ciel, la chance de remplir un objectif de vie personnel. » Il y a sept ans, elle a été élue conseillère du village de Souillac sous la bannière sociale. L’opportunité pour elle d’imposer sa personnalité, de comprendre les besoins des gens et de les aider de manière concrète.