Ils ont la trentaine ou la vingtaine bien entamée et remplissent un rôle impressionnant au sein de structures associatives. Des organisations auprès desquelles ils s’engagent parce qu’ils y croient et parce que la cause concernée les touche particulièrement, de par leurs vécus personnels, différents les uns des autres. Rencontre.
TEXTE PARU DANS LA PAGE SOLIDARITE DE L'EXPRESS DU LUNDI 5 OCTOBRE
(PARTENARIAT LA SENTINELLE ET ACTOGETHER)
Lorsque Preetila Jumungall, alors employée à l'association Chrysalide et bénévole dans plusieurs associations, notamment PILS (Prévention Information Lutte contre le Sida) et CUT (Collectif Urgence Toxida), visite le quartier de Longères, Baie du Tombeau, pour la première fois il y a quatre ans, elle est bouleversée par les conditions de vie des enfants livrés à eux-mêmes.
A l’époque âgée de 25 ans, en plus de ses activités sociales existantes, Preetila embarque trois de ses collègues d’alors dans des cours de rattrapage scolaire pour les enfants, les mercredi et vendredi après-midi, ainsi que le samedi. Même si au début, la prise de contact n’est pas facile car les habitants du quartier ont du mal à faire confiance, à se lâcher et à croire dans le projet, l’équipe persévère et arrive au bout d’un moment, à réunir 18 enfants sur les sessions d’après-midi d’accompagnement scolaire. Face à cet intérêt pour la scolarité de leurs enfants, la confiance des parents est vite gagnée, et le bouche à oreilles fait rapidement déferler de nouvelles têtes. Au bout de deux semaines, le nombre d’enfants passe à 40, puis après un mois, à 80 !
Le besoin d'une structure appropriée se fait tout de suite sentir. « Il y avait la nécessité de formaliser les choses, de mettre en place une organisation plus cadrée. » Poussée par les parents eux-mêmes, devenus désormais des alliés, les activités finissent après une année d’opération, par prendre la forme d’une association. L’ONG dûment enregistrée sous le nom Shree Ji, combine les prénoms de deux femmes ayant marqué Preetila lors de ses interventions professionnelles précédentes dans le monde du social.
L’accompagnement porte ses fruits, les enfants suivis arborent des notes améliorées et une motivation nouvelle pour avancer dans le parcours scolaire. La méthode est tirée des principes de pédagogie interactive, de notions acquises par Preetila lors d’une formation précédente reçue via l’ONG TIPA : la formation Facilit’Art.
« Nous ne pouvons pas tout régler, mais nous essayons, au sein de Shree Ji, d’intervenir sur une chose à la fois, même si la situation de pauvreté extrême entraine souvent plusieurs autres fléaux sociaux. » C’est ainsi que l'ONG, qui a aujourd'hui trois ans, axe ses interventions sur l'éducation des enfants des Résidences Longères et Tôle, et l'Empowerment des femmes, à travers un accompagnement vers l'entreprenariat. Il y a quelques semaines, Preetila a embarqué les enfants bénéficiaires de l’association sur le projet « World Cleanup Day : Let’s Cleanup Mauritius Challenge 2020 ».
Preetila, ainsi que les autres membres de l’équipe - la même qui était là au début -, évolue au sein de la Shree Ji Association à titre bénévole. L’ONG recherche activement un container aménagé afin d'avoir un local et d'y conduire ses activités. Pour l'instant, les activités se passent au Centre Social de Baie du Tombeau.
Pour contacter l’association : 5 981-2327
Ou à travers sa page Facebook / son profil ACTogether (http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/shreeji)