Une structure rénovée, un nouveau van, l’aménagement d’un potager… Amélie Espitalier Noel, manager de l’école spécialisée de Rivière Noire partage ses rêves et ses espoirs, avec déjà la rentrée 2016 en tête !
« C’est une évidence, nous avons besoin de davantage d’espace pour faire travailler les élèves », lance d’entrée de jeu Amélie Espitalier Noel. Sous la varangue, une partie des éducatrices et des professionnels paramédicaux prennent en charge les élèves, faute de place à l’intérieur. Les sessions d’ergothérapie, d’orthophonie, de psychomotricité, de kinésithérapie… se déroulent donc en parallèle des cours.
Cette année, 26 enfants et adultes souffrant de déficiences intellectuelles, parfois associées à des handicaps moteurs fréquentent Rêve et Espoir. « C’est difficile de devoir refuser l’inscription de nouveaux élèves et de savoir qu’ils ne seront pas scolarisés, faute de structure. Mais nous n’avons pas le choix, car nous manquons d’espace », regrette Amélie Espitalier Noel.
Un architecte et un ingénieur ont déjà travaillé sur les plans de rénovation du bâtiment, qui appartient, comme le terrain, à l’association Rêve et Espoir. « Nous attendons les cotations, mais nous estimons les travaux à environ Rs 550.000. Un sponsor vient de s'engager à nos côtés, nous espérons donc pouvoir terminer la construction d’ici la fin de l’année, ouvrir trois nouvelles salles de thérapie en janvier et maximiser ainsi les conditions d’accueil », prévoit Amélie Espitalier Noel.
Pour permettre l’inscription de nouveaux élèves, le transport restera toutefois un point crucial à régler. « Notre école accueille des jeunes originaires de la Côte Ouest, résidant entre le Morne et Bambous. Notre van datant de 2008 requiert de grosses réparations, et si nous voulons le remplacer, voire en acquérir un plus grand, nous devons investir Rs 1,1 million », détaille Amélie Espitalier Noel.
Los Angeles
Côté frais de fonctionnement, l’école doit également trouver des soutiens pour joindre les deux bouts et développer de nouveaux projets (l’aménagement d’un potager, l’initiation au théâtre…). Selon la manager de l’école, « le fait d’être reconnue comme une « Special Needs School » permet de recevoir une aide publique couvrant environ 30% du budget total. L’aide se calculant notamment en fonction du nombre d’éducatrices, du nombre de bénéficiaire âgés entre 5 et 20 ans… Mais un tiers des élèves actuels ne figure pas dans cette tranche d’âge et l’association ne se voit pas les refuser. Même s’ils sont adultes, ces personnes ne peuvent pas être autonomes, ni à la maison, ni dans un travail, en raison de leur handicap ».
Ce qui n’empêche pas ces personnes d’avoir des talents exceptionnels et de faire la grande fierté de l’école, comme Azmal, qui a été qualifié pour participer aux Special Olympics World Games, qui se dérouleront en juillet et août prochains à Los Angeles ! Pour cet athlète, ENL Foundation s’est déjà engagé à financer son déplacement aux Etats-Unis.