Autour du 26 juin, Journée Internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues, se tient la campagne internationale de plaidoyer « Support. Don’t Punish. », portée à Maurice par l’ONG CUT et ses partenaires. Greffées à cette campagne, diverses actions d’un plaidoyer constant pour une approche humaine et non-répressive sur la gestion des drogues sont menées par les ONG concernées.
Pourparlers avec des leaders politiques, participations à des conférences internationales sur invitation de celles-ci pour rester à l’affût des bonnes pratiques, informations et ateliers pour expliquer les retombées positives (pour le pays) d’une approche centrée sur l’humain dans la gestion des drogues, campagnes de sensibilisation… Toutes ces démarches des ONG travaillant sur la question des drogues prennent leur sens dans la campagne internationale « Support. Don’t Punish. » dont les actions principales s’articulent autour du 26 juin, décrétée Journée Internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues.
Cette année à Maurice, des activités étalées sur plusieurs mois culmineront avec des dates clés du plaidoyer pour la réduction des risques (RdR) – notamment la tenue d’un symposium international à Maurice en septembre et celle de la première conférence internationale de la RdR en Afrique regroupant les pays d’Afrique de l’Est, prévue en novembre à Nairobi, au Kenya, souligne Kunal Naïk, responsable de plaidoyer chez CUT. Aussi, ajoute-t-il, l’ONG travaille actuellement avec son partenaire PILS, à l’élaboration d’une campagne de communication afin de faire connaître les bonnes pratiques internationales des politiques de drogues.
Rencontre ONG – Conseil des Religions pour un atelier sur les drogues
Depuis quelques semaines, les objectifs de « Support. Don’t Punish. » sont expliqués aux populations concernées par les drogues et aux leaders religieux, partenaires essentiels du plaidoyer. De plus, un atelier de travail aura lieu avec le Conseil des Religions, animé par les ONG LEAD et CUT le mardi 27 juin sur les politiques des drogues.
Il s’agira de voir les possibilités de collaboration entre eux mais aussi avec l’Etat. Selon Danny Philippe de LEAD, la situation actuelle recensée sur le terrain est inquiétante, et mérite une attention plus pointue. « Il y a une féminisation et un rajeunissement des consommateurs de drogues à Maurice, tandis qu’il n’existe pas encore de structure adéquate pour accueillir les mineurs dépendants aux drogues, et il est nécessaire que tout le monde collabore, incluant les leaders religieux et politiques ».
Selon l’Evêque de Maurice, Mgr Ian Ernest, tout le monde est concerné par la question des drogues et devrait être impliqué dans la gestion des politiques de drogues – qu’il résume en trois axes : mobilisation, orientation et solidarité. « Un plan national sur les drogues devrait inclure tous les acteurs », poursuit Kunal Naik, qui ajoute que l’atelier du 27 permettra de détailler les politiques de drogues actuellement en place ainsi que leur impact sur la santé et le social, et de trouver les alternatives qui pourraient être envisagées avec le concours des autorités concernées.
HR17 : Conférence internationale sur la réduction des risques
Par ailleurs, des représentants des ONG CUT, PILS, LEAD et AILES ont assisté en mai à Montréal, à la 25e Conférence Internationale sur la Réduction des Risques et les politiques de santé en vigueur à l’international dans la gestion de la dépendance aux opiacés.
Pendant trois jours, une succession de présentations, panels, ateliers de travail et discussions autour des axes innovants des programmes de réduction des risques ont permis un échange de bonnes pratiques parmi plus d’un millier de participants de 70 pays.
Les intervenants mauriciens au niveau des ONG (des représentants du Ministère de la Santé et de la Qualité de la vie y étaient aussi) : Nicolas Manbode de CUT, Nathalie Rose de PILS, Danny Philippe de LEAD et Cindy Trevedy et Nicolas Michel de AILES.
Ces derniers ont pu émettre des recommandations pour Maurice lors des divers ateliers tenus autour des thématiques suivantes, toutes ponctuées du besoin d’une approche humaine et non-répressive envers les utilisateurs de drogues :
Autour de la tenue de la conférence à Montréal, des visites ont aussi eu lieu dans des centres de prises en charge de personnes dépendantes aux drogues, dont certains sont des centres résidentiels, offrant la possibilité d’une approche holistique centrée sur l’humain.
Contact utiles
CUT : 427-9044 | 427-9052
LEAD : 5 760-0705
AILES : 696-2118
PILS : 212-4841 | 210-7043/44