En ces temps particuliers, l’action est plus que jamais nécessaire dans le monde du social. Les ONG (ou autres acteurs liés) font comme tout le monde ; elles s’adaptent, trouvent des manières d’atteindre leurs bénéficiaires selon les moyens du bord, travaillent différemment, chamboulent leurs modes de fonctionnement. Nous compilons ici quelques actions entreprises depuis le début du confinement. Liste non-exhaustive : nous la modifierons et rajouterons des éléments au fur et à mesure !
Textes publiés le jeudi 28 mai 2020
Collectif Arc-en-Ciel (CAEC)
Le Collectif Arc-En-Ciel fête cette année ses 15 ans d'activités. La mission d'engagement pour les droits et les libertés de la Communauté LGBT a continué pendant le confinement. Bien que beaucoup de projets ont été reportés à une date ultérieure, toute l'équipe s'active pour garder le lien avec la communauté à l'aide des réseaux sociaux.
Les activités communautaires habituellement proposées au siège du Collectif ou à l'extérieur sont désormais proposées en ligne :
- Les 3 premiers samedi du mois, le counselling se déroule via des appels skype privés. Pour prendre rendez-vous, envoyer un message via messenger sur la page facebook du "Collectif Arc-En-Ciel"
- Le service d'urgence pour lutter contre l'homophobie est toujours actif via le numéro WhatsApp : 5971 6496. Service qui consiste à rapporter des cas de violence et discrimination homophobe / transphobe.
- Ar'twa (atelier d'expression artistique) est également proposé régulièrement via des rencontres Zoom et des vidéos DIY sont postées régulièrement par nos thérapeutes.
- Depuis peu de temps, une rencontre autour des thématiques LGBT "In conversation with" est mise en place pour proposer une plateforme d'échange à la communauté sur différents sujets.
- Le 30 mai aura lieu une session de Job Empowerment en ligne spécial COVID-19 sur les droits du travail.
Pour y participer il suffit de s'inscrire aux différents événements sur la page Fcebook de l'ONG : Collectif Arc-En-Ciel. Toutes les activités digitales sont régulièrement mises à jour et proposées sur cette page.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/collectif-arc-en-ciel
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Textes publiés le mardi 19 mai 2020
Collectif Urgence Toxida (CUT)
CUT oeuvre pour la réduction des risques auprès de personnes qui utilisent des drogues injectables. De retour sur le terrain depuis le 15 avril avec des permis pour une vingtaine d'employés, l'équipe note que l'urgence pour les bénéficiaires est premièrement sanitaire et alimentaire. Cette équipe, restreinte de par la situation actuelle, permet d'assurer un ravitaillement partiel sur 6 sites fixes (en temps normal, l'ONG touche une quarantaine d'endroits à travers l'île). Depuis la reprise des activités, CUT estime toucher à peu près 25% de ses bénéficiaires seulement. Le programme d'échange de seringues et d'aiguilles fonctionne au ralenti car le matériel commence à manquer pour la distribution. Quant au dépistage des maladies infectieuses, telles que le VIH et l'hépatite C, les tests ne sont toujours pas possible. "Avec l'aide d'autres organisations non gouvernementales et de généreux donateurs, nous pouvons effectuer des donations de matériels de protection, masques, gants, désinfectants et de packs alimentaires. Toute l'équipe s'active pour retrouver des conditions d'actions plus favorables pour aider les personnes qui sont dans le besoin", souligne-t-on du côté de l'ONG.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/cut-collectif-urgence-toxida
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Autisme Maurice
L'ONG spécialisée dans l'autisme a fait un vibrant plaidoyer auprès des autorités incluant les politiques, et auprès des médias, pour obtenir une dérogation spéciale pour une sortie d'une heure pour les enfants autistes, dans un périmètre de 500 mètres de leur lieu de résidence. Autisme Maurice a finalement obtenu gain de cause la semaine dernière. "Bien qu'arrivée presque à la fin du confinement, cette victoire est une lueur d'espoir pour l'équipe et les parents d'enfants autistes", souligne Géraldine Aliphon, directrice de l'association.
L'ONG a marqué à sa manière la Journée Mondiale de sensibilisation à l'autisme au début du mois d'avril (2 avril), en encourageant les parents d'enfants autistes ainsi que les amis de l'association à participer à la campagne "Tous en Bleu pour l'autisme", une campagne de sensbilisation à l'autisme. Il s'agissait de s'afficher en photos sur Facebook habillé de bleu, avec la note "Confiné mais en bleu pour l'autisme".
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/autisme-maurice
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Textes publiés le lundi 18 mai 2020
Caritas Ile MauriceVers la fin du mois d’avril, l'aide de Caritas Ile Maurice pour des colis alimentaires a été renouvelée pour environ 2000 familles issues des mêmes réseaux, avec un accent cette fois sur des produits pour les bébés et des produits d’hygiène sanitaire liée au COVID-19 (masques de protection et gels hydroalcooliques). Une nouvelle distribution est prévue pour la fin du mois de mai. « Nous visons à peu près 2500 demandes dépendant de si nous aurons les moyens de les couvrir », souligne Patricia Adèle Félicité.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/caritas-ile-maurice
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Foodwise
Foodwise, organisation qui lutte contre le gaspillage et l’insécurité alimentaire à Maurice, a accompagné depuis les débuts du confinement près de 6000 familles qui se sont retrouvées dans une situation alimentaire délicate – personnes qui ont été pendant cette période avec une baisse de leurs revenus ou sans revenus, travailleurs informels, personnes âgées, porteuses de handicaps ou sans abris. L’aide alimentaire d’urgence a été acheminée vers ces familles grâce aux contributions financières individuelles et aux dons de nombreuses entreprises grâce à des donations individuelles et d’entreprises soit en termes de produits arrivés en fin de stock ou invendus ou en dons financiers faits à travers la cagnotte de la plateforme Small Step Matters. « 32% des produits ont été achetés grâce aux dons financiers et 68% ont été des donations d’invendus pour cause de date courte », précise Rebecca Espitalier-Noël de Foodwise.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/foodwise
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Atelier de formation Joie de Vivre
A la mi-avril, des colis alimentaires ont été distribués à 26 familles des enfants fréquentant cette école d’éducation informelle de Chemin Grenier. Des rencontres virtuelles ont été effectuées avec les animateurs afin que ceux-ci évaluent les besoins des familles qui leur ont été assignées. Ce qui a permis d’identifier les personnes vers lesquelles devraient être acheminées les premiers colis alimentaires reçus, explique Francess Townsend, directrice de l’école.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/atelier-de-formation-joie-de-vivre-centre-anfen
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Elles C Nous
Pour l’association Elles C Nous à Beau-Bassin, la distribution de packs de nourriture se fait avec l’intervention de la directrice de l’association, Milène Abdool Cader, et celles de son époux et de son fils. Ce sont 80 enfants issus de 45 familles bénéficiaires de l’association qui sont concernés. L’ONG a frappé à plusieurs portes pour recevoir les produits alimentaires en donation et elle s’attend à ce que la situation de vulnérabilité des familles qu’elle soutient perdure. « Nous allons devoir trouver des moyens pour les aider à subvenir à leur besoin ; ces personnes se retrouvent au chômage et n’ont pas d’emploi fixe et la situation ne s’améliorera pas post-confinement. Si des personnes souhaitent nous aider, elles peuvent appeler sur le 455-0447 ou le 5 983-6079 »
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/elles-c-nous-association
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SOS Children Villages Mauritius
SOS Children Villages Mauritius a lancé une campagne afin de couvrir sur trois mois ou plus, ses besoins en nourriture et en produits d’hygiène personnels et ménagers dans ses deux villages d’enfants (Beau-Bassin et Bambous), souligne Joëlle Allet-Ponnen, la responsable de projets de l’ONG. Un « food pack » pouvant servir sur une semaine une maison de 6-8 enfants ainsi que la « maman SOS » a été évaluée à Rs 1500, tandis qu’un « Hygiene Kit » pouvant servir sur deux semaines une maison SOS a été évaluée à Rs 1000. Les personnes souhaitant contribuer peuvent contacter l’association au mail suivant : info@soscvmauritius.org.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/sos-villages-d-enfants-maurice
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AILES
L’association AILES travaille à la réduction de la transmission de VIH à Maurice à travers des actions et stratégies de réduction des risques, de soutien et d’accompagnement chez les Usagers de drogues et leurs familles. Depuis le début du confinement, l’ONG s’est assurée de maintenir l’accès de ses bénéficiaires aux différents services de santé dont elles ont eu besoin. Cinq personnes munies des autorisations nécessaires ont fait les allers-retours entre les centres de santé et les domiciles des personnes concernées : renouvellement des ordonnances pour les antirétroviraux (ARV) pour les personnes vivant avec le VIH, récupération des ARV dans les centres de santé sur présentation des ordonnances et livraisons aux domiciles des patients, récupération de la méthadone pour les personnes alitées… L’équipe a aussi effectué des sessions de prévention au COVID-19 et une distribution de masques de protection et « hand sanitizers » aux personnes présentent sur les sites de distribution de la méthadone. Environ 300 personnes ont pu bénéficier de ces services.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/ailes-aides-infos-liberte-espoir-et-solidarite
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Solidarité Rodrigues
Sollicitée par l’Assemblée Régionale de Rodrigues pour être en soutien aux 22 patients rodriguais venus se faire soigner dans les hôpitaux mauriciens et bloqués à cause de la situation nationale liée à la COVID-19, l’association Solidarité Rodrigues, plateforme d’aide aux migrants rodriguais de Maurice, a eu fort à faire ces dernières semaines. Les patients hospitalisés à travers l’île ont reçu des visites régulières des membres du Mouvement Solidarité Rodrigues, une fois que le Work Access Permit leur a été accordé. « Nous nous sommes également chargés de transférer les patients ayant terminé leur traitement dans des guest houses le temps d’un retour à la normale », explique Jean Margéot Ravina, de l’association. « À la suite du décès malheureux d’un des patients que nous suivions, nous avons également tout mis en œuvre pour l’organisation des funérailles avec le soutien du Commissaire de Rodrigues ».
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/mouvement-solidarite-rodrigues
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Société des Professionnels en Psychologie et l’Association des Praticiens de l’Approche Centrée sur la Personne
Dès le début du confinement, la Société des Professionnels en Psychologie (SPP) et l’Association des Praticiens de l’Approche Centrée sur la Personne (APACP) en partenariat avec MauriDoc (plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne), assurent une permanence gratuite de soutien psychologique et moral au public. Il suffit de communiquer via WhatsApp ou SMS (au 5455 3169) son nom, âge et le numéro sur lequel l’on souhaite être contacté et l’on sera dirigé vers un.e professionnel.le en psychologie (un appel simple ou appel vidéo).
Site web SPP : https://spp-maurice.com/
Site web APACP : https://acpmaurice.com/qui-sommes-nous/
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Befrienders
L’association de prévention au suicide continue pour sa part de répondre aux sollicitations du public en besoin d’écoute, par Whatsapp au 5 483-7233 (appels et messagerie), par mail sur adminofficer.befrienders@gmail.com et également à travers sa messagerie Facebook et le service chat de Facebook (page : BefriendersMauritius).
Depuis ce lundi 18 mai, l'équipe, désormais en possession de son permis (Work Access Permit) assure une permanence au bureau, ce qui fait que la hotline (800-9393) et numéro de l’association (467-0160) sont disponibles.
José Emilien, Président de l’association, note que le confinement a apporté son lot de besoins d’écoute assez spécifiques : « J’ai eu des cas où le confinement a permis des discussions ouvertes entre les membres de la famille, parfois blessantes, les non-dits se délient, les personnes se parlent franchement, on crève l’abcès, donc il y a un besoin d’écoute par rapport à cela. Et puis, les personnes sont fatiguées d’être les uns sur les autres, particulièrement les adolescents. Il y a les appelants habituels et de nouveaux. »
En tout cas pour l’équipe de Befrienders, la situation de confinement est venue amener un regard nouveau sur la situation que vivent plusieurs des personnes avec lesquelles ils interviennent régulièrement ; la sensation d’enfermement, de restriction de mouvement, nouvelle pour la plupart des mauriciens, est le quotidien de certaines de ces personnes – « les détenus (Befrienders fait des sessions en milieu carcéral) et les personnes alitées par exemple ».
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/befrienders-mauritius
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Lovebridge
L’accompagnement des familles a été faite par Lovebridge sous plusieurs formes : équipe mobile pour les interventions d’urgence, cellule de soutien psychologique, partage et remontées d’informations, sensibilisation sur les mesures de prévention en rapport au Covid-19 et distribution de colis alimentaires. « On sentait un réel besoin d’écoute de la part des familles, face aux différentes sources de stress liées au confinement et aux craintes aussi pour ‘l’après’. Pour réussir cet accompagnement, nous avons aussi pu compter sur l’implication des bénévoles, même à distance… Grâce à toute cette solidarité, un millier d’enfants vivent un confinement un peu plus doux, en sachant que leurs familles ne se retrouvent pas seules face à l’adversité », témoigne Marie-Michèle Etienne, ambassadrice de Lovebridge. Le focus principal de Lovebridge est l’accompagnement psychosocial, qui a été maintenu par l’équipe de terrain pendant le confinement, notamment via WhatsApp, avec le soutien des psychologues et counsellors de l’organisation, explique Priscille Noël, Chief Serving Officer de Lovebridge.
Profil ACTogether : http://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/lovebridge-mauritius
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Textes publiés le lundi 20 avril 2020
Caritas Ile MauriceUn mois aujourd’hui depuis le confinement et Caritas Ile Maurice a abattu un énorme travail de distribution de denrées alimentaires à plus ou moins 3000 familles bénéficiaires ou non de Caritas et issues de 52 quartiers.
Une forte mobilisation communautaire dans tous ces quartiers a permis de soutenir l’aide apportée par les bénéficiaires habituels de Caritas et d’acheminer les vivres à bon port. « La distribution des premiers packs remonte à plus de trois semaines et nous nous organisons actuellement pour renouveler cette aide pour la fin du mois d’avril », soutient Patricia Adèle-Félicité, la Secrétaire-Générale de l’association.
« Nous devons faire provision pour encore 2500 packs à distribuer à la fin du mois. L’aide financière obtenue jusqu’ici nous permet de constituer encore environ un millier de packs et nous avons reçu environ 700 à 800 packs en cadeau. Il nous reste donc à trouver le financement pour 800 colis additionnels, soit environ Rs 1.6 millions (Il s’agit de packs de Rs 2000 pouvant durer deux ou trois semaines, ce qui évite aux personnes de sortir). »
Un gros challenge auquel fait face l’équipe est la disponibilité des produits dans de très grosses quantités.
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Textes publiés le vendredi 17 avril 2020
Kinouété
L’Association Kinouété, qui travaille à la réhabilitation des détenus et la réinsertion sociale des ex-détenus, ainsi que leurs familles, maintient la communication avec les clients qui sont toujours en détention via Skype et les bénéficiaires qui sont hors de la prison, dont les familles des détenus actuels ou anciens, par téléphone ou Whatsapp.
L’aide à distance apportée aux bénéficiaires en détention se fait surtout en termes de soutien psychologique et d’écoute, précise Mme Cunniah. De manière générale, les détenus ont toujours accès aux services habituels, dont le traitement de substitution à la méthadone, pour ceux qui en ont besoin.
« Les ateliers de travail et les formations n’ont pas lieu actuellement, mais nos bénéficiaires en détention sont impliqués, avec les autres, dans plusieurs activités telle que le jardinage, la fabrication de pain au sein des boulangeries des prisons, ou encore à la fabrication de masques selon les normes sanitaires requises. Ces masques sont distribués au sein des différentes prisons et ont même été offerts à des postes de police. »
Les principales inquiétudes des détenus se situent, précise la responsable de Kinouété, au niveau de leurs familles respectives par rapport à la situation de Covid 19 qui prévaut dans le pays et ses impacts sur la population, notamment les groupes les plus vulnérables.
A son niveau, l’Association essaie de travailler auprès de ces familles se retrouvant, pendant le confinement, dans des situations alimentaires alarmantes et dans une certaine précarité qui s’installe petit à petit, faute de travail pour ces personnes. « Nous essayons de voir comment les aider, la plupart n’étant pas inscrits sur le registre social (Social Register of Mauritius - SRM), notamment la liste des 400 et quelque détenus récemment libérés ».
Un groupe de personnes qui se retrouvent sans parachute, ne pouvant prétendre à une aide de l’Etat, car non-éligibles pour remplir les formulaires requis auprès de la MRA (Mauritius Revenue Authority). « Nous travaillons avec eux pour voir quelle forme de soutien leur apporter, compte tenu du fait que pour certains, leurs conjoints bénéficient déjà d’une certaine forme d’allocation. »
Ce que fait Kinouété, entre autres, pour ces personnes et pour ses bénéficiaires en général, est de les préparer psychologiquement à l’après-confinement, notamment pour la recherche de travail dans la conjoncture qui sera déjà économiquement difficile. « Nous les aidons à travailler les CV, nous sommes actuellement en contact avec le secteur agricole, entre autres, pour voir comment les intégrer dans le monde du travail. »
Et par rapport à l’aide alimentaire nécessaire aux familles les plus vulnérables qu’elle compte parmi ses bénéficiaires indirects, Kinouété a travaillé avec la plateforme Small Step Matters et l’organisation Foodwise, pour qu’une cinquantaine de familles reçoive un colis alimentaire d’urgence. Le psychothérapeute et psychologue, ainsi que les counselors de l’Association travaille aussi à distance pour prodiguer un soutien psychologique à ces familles.
Pour les personnes qui sont sous méthadone ou autre programme de réduction de risques liées aux drogues, Kinouété travaille avec d’autres ONG comme CUT, PILS et AILES pour que les traitements adéquats soient acheminés vers ces personnes.
Dans une optique de soutien aux familles qu’elle accompagne, en plus des colis alimentaires d’urgence, Kinouété souhaite travailler à la prévention aux risques de propagation du Covid 19 parmi elles. Aussi, elle lance un appel à des donations des items suivants qui seraient distribués, en parallèle à la diffusion de conseils sous formes de brochures, de mini-vidéos ou enregistrements audios, aux familles concernées :
1) Des masques de type N95 (200) et PPEs (20 de taille L et XL)
2) Solutions hydroalcooliques
3) Savons/savonnettes
4) Provisions alimentaires de bases (Pâtes, riz, lait, huile, boîtes de conserve, thé, biscuits, céréales, eau,..)
5) Médicaments (Panadol, Efferalgan, etc.)
6) Contacts de médecins, vétérinaires, infirmiers/infirmières qui peuvent venir à domicile
7) Autres aides relatives à la situation actuelle telles que des offres d’emploi aux ex-détenus et/ou leurs familles;
8) Des personnes volontaires avec des véhicules avec autorisation de déplacement.
S’il y a possibilité de faire ces dons, veuillez contacter l’ONG par email : "assokinouete@intnet.mu". Ou appelez au 428 1320, 5 815 9593, 5 906 0648 ou 5 828 4634.
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Care-Co & the Trevor Huddleston Association for the Disabled (Rodrigues)
Du côté de Rodrigues, Paul Draper, responsable des associations Care-Co et la Trevor Huddleston Association for the Disabled nous a envoyé sa newsletter habituelle le jeudi 16 avril, avec quelques informations sur la situation actuelle à Rodrigues et au niveau des deux associations qu’il gère.
« Ici à Rodrigues, nous venons de passer trois semaines de confinement total. Les conditions de ce confinement ont été légèrement modifiées mais le confinement n’a pas été totalement levé. A ce jour, aucun cas de Covid 19 n’a été détecté sur l’île.
(…) Le vendredi 20 mars, Rodrigues a été également placé en confinement total. L’aéroport de Rodrigues a été fermé le 22 mars et tous les passagers qui avaient atterri les samedi 21 et dimanche 22 ont été directement conduits à des centres de quarantaines dûment préparés (des hôtels vides pour la plupart).
Tous les commerces et entreprises ont fermé, la police a commencé des patrouilles et l’accès à certaines rues a été fermé. Seuls les services essentiels sont restés en opération – hôpitaux, postes de police, banques et stations-services… Le principe de ‘social distancing’ a été adopté et bien respecté.
L’hôpital principal de Rodrigues a été converti en un centre de traitement pour le Covid 19 et tous ses services ont été transférés vers des centres communautaires. Tous les services médicaux non-urgents ont été stoppés.
Quelques jours plus tard, les boutiques ont été autorisées à ouvrir sur une fenêtre de quelques heures pour la vente de denrées alimentaires.
Après 15 jours de confinement total, il n’y avait pas de cas de Covid 19 détectés, bien que des tests aient été effectués sur certains cas de personnes présentant des symptômes de fièvre et de grippe et que toutes les personnes placées dans les centres de quarantaine aient été testées.
Ceci a été rassurant pour la population. Il a été annoncé que le confinement total serait levé au 16 avril à 20 heures si aucun cas de Covid 19 n’étaient rapportés.
Les accès aériens et maritimes resteront cependant fermés sauf certaines exceptions, notamment pour l’avion des garde-côtes chargé de ramener des équipements médicaux sur l’île et d’envoyer quelques urgences médicales vers Maurice.
(…) Les effets pour nous : le centre Care-Co a réouvert ses portes mais le centre GPL (note : le ‘Gonzague Pierre Louis Special Learning Centre’, qui propose une éducation spécialisée à des jeunes en situation de handicap) n’a pas encore ouvert, comme l’ensemble du secteur éducatif. Toutefois, les productions de Care-Co, qui sont axées sur un marché touristique et vers l’exportation ne sont pas viables, en tout cas pour les prochains mois.
Nous manquons également de visibilité sur le fonctionnement futur du National Social Inclusion Foundation qui gère la plupart de nos fonds CSR (Corporate Social Responsibility). Nos revenus proviennent essentiellement de la vente de nos produits et services et des fonds reçus du CSR. Nous faisons clairement face à une possibilité de fermeture de nos activités, du moins jusqu’à ce que la situation financière s’améliore. Un réel défi ! Nous sommes conscients que nous ne sommes pas l’unique organisation à faire face à cette réflexion.
Heureusement, la plupart de nos membres reçoivent des pensions de l’Etat, mais au moins trois d’entre nous ne dépendent que sur les revenus issus des activités de Care-Co. Ce qui est insuffisant pour les personnes ayant des engagements financiers à honorer.
Nous avons fait une application pour le Wage Support Programme de l’Etat et avons reçu 50 % de nos besoins salariaux pour nos employés qui contribuent au fonds national de pension. Nous avons comblé le reste avec nos fonds existants mais ne savons pas si ce « Scheme » sera toujours applicable à la fin du confinement.
Pour le centre GPL, nous dépendons entièrement des fonds reçus car les activités du centre ne génèrent pas de revenus. Nous aurons également à décider si le Centre sera viable ou non. »
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Mo’Zar
Mo’Zar a sorti un communiqué (le 14 avril) disant ceci :
« Depuis le début du confinement, les locaux de Mo’zar sont restés silencieux, mais chacun chez eux les Mo’mo pratiquent leurs instruments et suivent leurs cours en vidéo conférence avec leurs professeurs respectifs. Mais il fallait parvenir à les réunir autour d’un projet… un projet utile et fédérateur.
Avec peu de moyens mais beaucoup de volonté, nous avons donc le plaisir de vous présenter un clip, dont le titre ‘What the World Needs Now Is Love’, est évocateur d’un sentiment planétaire. Ce clip a été entièrement produit et réalisé dans les plus strictes règles de confinement. Mixage et montage ont été réalisés par Alexandre Pigeot de Soundstage.
A noter que nous profitons de cette occasion pour lancer avec la participation de Teïssen CHETTIYAR et Mathieu DUEZ, deux étudiants de la MCCI Business School, le #GetMoZar en marge du Jubilé de Mo’zar qui aura lieu en 2021 ! (voir détails plus bas)
Nous tenons également à vous informer que Mo’zar compte un nouveau boursier du Berklee College of Music. En effet, Alexson EMILIEN, vient de décrocher une bourse d’étude pour une Summer class dans cette fameuse université américaine. »
A propos du GET MO’ZAR :
« Ces deux mots représentent l’atelier Mo’zar ainsi que leurs différents combats. Cette accroche veut aussi dire regarde mon art, écoute ma musique et ne juge pas au physique ou à l’apparence. L’atelier combat depuis bientôt 25 ans l’exclusion sociale et pour marquer le coup, Mo’zar en profite pour dévoiler son « tag line » !
Il faut aussi noter qu’à Maurice, dire à quelqu’un ‘ get to zar’ implique un jugement envers une personne et c’est pourquoi le « tag line » représente bien le combat de l’exclusion sociale, de par sa signification mais aussi son orthographe. Le défi étant aussi d’utiliser cette expression de manière valorisante et de la rendre intemporelle à l’atelier Mo’zar.
Les deux étudiants de la MCCI Business School ont travaillé sur ce projet en partenariat avec l’Université de la Réunion en Licence Professionnel des métiers de la communication. »
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ANFEN
Le réseau d’éducation informelle ANFEN a mis en place, avec la collaboration de quelques directeurs des écoles fédérées au réseau, un centre de documentation en ligne (via la page Facebook d’ANFEN) destiné aux éducateurs du réseau.
L’objectif : Poursuivre l’accompagnement pédagogique quoi qu’il arrive en donnant des outils aux éducateurs pour que ces derniers continuent de guider les jeunes. Une méthode qu’a trouvé ANFEN pour assurer, sous une certaine forme, un suivi avec les jeunes concernés, et éviter une trop longue déconnection avec l’apprentissage reçu dans les centres ANFEN.
En parallèle, ANFEN met également une fois par semaine à disposition de chacun des éducateurs qui se sont joints au projet, un pédagogue, qui leur prodigue conseils et outils et les guide sur les programmes qu’ils souhaitent implémenter à distance avec les élèves.
Chaque éducateur est ensuite encouragé à user de méthodes créatives pour transmettre leurs programmes respectifs aux élèves. Ceci se fait essentiellement à travers l’application WhatsApp, Facebook ou par téléphone, et, fait encourageant, certains parents sont d’emblée embarqués dans le processus, explique Viken Vadeevaloo, même davantage qu’ils ne l’étaient hors confinement.
La communication initiale se fait avec les parents pour améliorer le processus d’échange et de suivi. Les éducateurs appellent les parents, assurent un suivi régulier, maintiennent le contact, motivent les élèves. Ceux-ci reçoivent les devoirs via WhatsApp, envoient des photos etc… Une réelle interaction bienvenue dans un contexte « challenging » !
Conscients que tous les jeunes ne pourront bénéficier de cet enseignement à distance, faute d’accès à des moyens informatiques, ANFEN réfléchira à un moyen de travailler avec ceux qui ne pourront pas être touchés par ces programmes.
Lancé il y a environ une semaine, une centaine de jeunes issus des réseaux ANFEN sont actuellement déjà touchés par le programme. « Nous pensons que c’est une excellente occasion d’être créatif et de toucher nos jeunes », souligne Viken Vadeevaloo.
En tout cas, poursuit ce dernier, chaque éducateur fait comme il/elle peut avec les moyens du bord, et s'adapte au cas par cas, dépendant des moyens dont disposent leurs élèves : « certains font du même one-to-one, par téléphone, ou sms. »
Ainsi, les modes de fonctionnement varient et sont modulables selon les différentes réalités (connexion Internet ou pas, contexte d’apprentissage des uns et des autres…) dans une démarche qui se veut dynamique et évolutive.