Située en face de la plage de Riambel, la Southern Handicapped Association opère depuis presque 40 ans. Son axe d’intervention : éducation, accompagnement et soutien à des enfants et adultes en situation de handicap intellectuel, physique et polyhandicap dans les régions de Grand-Port et Savanne.
Avec le temps, cette ONG et école spécialisée a compris que l’inclusion sociale était le cœur de la lutte pour les droits des personnes en situation de handicap. Elle en a fait un de ses principaux chevaux de bataille. Aujourd’hui les jeunes de la Southern Handicapped Association (SHA) sont formés pour être des auto-représentants des personnes avec handicap, au sein du réseau d’Inclusion Mauritius qui regroupe des ONG du handicap intellectuel, mais aussi en son propre nom.
Grace aux formations continues dont bénéficient les jeunes suivis à la SHA, ces derniers ont notamment pu assurer plusieurs participations à des ateliers internationaux en tant qu'auto-représentants en Afrique (Kenya et Ethopie), ainsi qu’à une conférence en Inde. Plusieurs jeunes en situation de handicap de l’ONG ont aussi trouvé de l’emploi après une formation individualisée portée sur l’employabilité. Sans compter les multi-participations de jeunes para-athlètes dans plusieurs compétitions sportives internationales, notamment les Jeux Paralympiques en Chine, Angleterre, en Irlande, aux Seychelles ou en Allemagne.
Cette année, l’association garde en ligne de mire un projet d’envergure : un Inclusi-Café qui serait géré par des jeunes en situation de handicap. Le projet est bien ficelé et s’inspire d’un modèle existant déjà en Malaysie, portée par une ONG membre d’Inclusion Internationale, United Voice, que la SHA a connue via le réseau Inclusion. Il a été pensé pour pousser plus loin le programme d’employabilité déjà en cours au sein de l’organisation, et travailler sur une stratégie d’inclusion des personnes avec handicaps. Les jeunes suivis seront formés pour opérer le café avec un suivi rapproché de l’ONG. L’ONG recherche actuellement un lieu et des fonds de financement pour lancer le projet.
Également dans les projets de la SHA, une extension du bâtiment de Surinam pour permettre d’accueillir plus d’élèves, beaucoup étant actuellement sur liste d’attente. Il s’agirait de pouvoir étendre les formations et le cursus pédagogique et aussi proposer un service récréatif pour les jeunes adultes de plus de 20 ans, avec handicap sévère. « Ces derniers ne sont pas pris en charge financièrement par les instances éducatives publiques du fait de leur âge et ne peuvent non plus pas intégrer le cursus pédagogique étant donné la sévérité de leur handicap », souligne Rashveen Bondy, coordinateur de la SHA et responsable de la branche de Plaine Magnien. Ils sont entièrement dépendants des parents, épuisés et parfois d’un âge avancé. L’idée de la SHA est de pouvoir offrir un accueil de jour et ainsi un répit aux parents.
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