La Journée Mondiale de Sensibilisation au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) est observée internationalement les 9 septembre. Le point sur le SAF avec Gacilly Sheik Adam, SAF Coordinator et Micaëlla Clément, Co-directrice d’Etoile d’Espérance, Association Alcool Femmes :
Etoile d'Espérance est en lien avec SAF Océan Indien, par le biais du Dr Thierry Maillard, médecin généraliste addictologue réunionnais spécialisé sur la question du SAF. Nous faisons de la sensibilisation et de l’information sur le SAF via plusieurs plateformes, nommément par le biais des médias, de formations, et de campagnes nationales. Nous réfléchissons ensemble à ouvrir la discussion auprès des autorités et de toutes les personnes désireuses de faire avancer cette cause car c'est un combat continu qui demande tant un investissement financier qu’une détermination à tous les égards.
Le SAF est classé comme un handicap, qui a des répercussions importantes sur l’enfant, son développement et son apprentissage. Mais c’est un handicap qui peut être évité, ce qui est un point qui est non-négligeable. En ce sens, la prévention est primordiale. Et autre fait très important : le SAF n’atteint pas uniquement les enfants de femmes qui ont une dépendance à l’alcool, puisqu’une goutte d’alcool pendant la grossesse suffit pour occasionner des troubles du SAF chez l’enfant à naître.
Le diagnostic doit être posé par un médecin spécialisé qui pourra déterminer le degré d'handicap chez l'enfant. Mais les signes qui peuvent laisser supposer que l’enfant est atteint du SAF sont assez visibles : il y a des particularités physiques spécifiques, notamment des traits faciaux plutôt marquants, des troubles de l’hyperactivité, des problèmes au niveau de la croissance et du processus d’apprentissage.
En l’absence d’un diagnostic officiel de SAF, il n'y a pas de structure pouvant accueillir ces enfants diagnostiqués. Les troubles de l’enfant sont alors parfois confondus avec d’autres formes de handicap, comme l’autisme par exemple, et l’enfant est pris en charge dans des écoles spécialisées. En 2019, nous avions fait venir Thierry Maillard, qui, accompagné du Dr Kevin Teeroovengadum, chirurgien-pédiatre mauricien, ont entrepris de poser un diagnostic pour des enfants chez qui les soignants/parents auraient soupçonné des troubles associés au SAF. Les enfants dont le diagnostic a été confirmé continuent leur accompagnement dans les centres respectifs, mais ne sont pas traités pour leurs pathologies liées au SAF malheureusement. Le rôle d'Etoile d’Espérance s'arrête, lui, à la prévention, car la prise en charge doit se faire par une équipe médicale spécialisée et reconnue dans l'accompagnement du SAF.
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