Rénové en août 2016, le Centre de formation en pâtisserie Cannes en Fleur a accueilli un nouveau groupe de participants en novembre 2016. Le centre agrandi a été officiellement lancé à la mi-février.
Dans un gant de velours sous une main de fer, le « Chef » Simon Carnel donne les dernières directives avant le lancement de la cérémonie officielle. Les petites mains s’activent en cuisine pour peaufiner les petits fours – salés et sucrés – qui seront servis. Une bonne coordination prévaut. Sans stress, les équipes travaillent vite et restent souriantes, malgré la fatigue.
Pour le présent groupe, 11 participants – huit femmes et deux hommes – ont suivi la formation certifiée MQA du Centre Cannes en Fleur. Opérant sous l’égide de Caritas, le centre propose des cours gratuits et vise l’autonomisation de personnes issues de groupes vulnérables.
Ils comprennent un début théorique à raison de quatre fois la semaine, qui inclut des notions de bases sur la sécurité au travail, l’hygiène, ou l’utilisation judicieuse des ustensiles… « Nous avons aussi appris à mieux connaître la farine », explique Christelle David, 34 ans, qui habite la région où se situe le centre (Pointe aux Piments).
Les participants viennent des fois de plus loin. Brigitte Delbard, 59 ans, vient de Trèfles, Rose-Hill et Amélie Goah, 30 ans vient de Triolet. Pour Brigitte, déjà à son compte en tant que traiteur, suivre ce cours lui permettra d’avoir une certification côté pâtisserie afin d’élargir ses services. « Après la partie théorie, nous avons eu une première session de pratique en décembre au ‘Moulins de la Concorde’ où nous avons appris à faire du pain », explique-t-elle.
Accroitre le potentiel d’employabilité
Il s’agit là du quatrième groupe de personnes à suivre cette formation, explique Marianne Perdrau, responsable du département CSR d’Azuri, qui a financé les quatre groupes. Selon elle « il y a d’abord trois mois de cours au centre, puis une formation dans les hôtels ou les grandes surfaces permet d’ajouter une incursion nécessaire dans le monde de l’emploi ».
« Nous accompagnons les personnes qui sont vraiment motivées. Nous investissons à peu près Rs 15,000 par participant, ce qui couvre les tenues, le matériel et le transport. Nous sommes aussi heureux de travailler avec Simon », souligne-t-elle.
Simon Carnel a travaillé de 1974 à 2009 pour le groupe Beachcomber, carrière qu’il boucle en tant que chef pâtissier. Il est ravi que ses compétences mises au service de Caritas poussent des personnes à se former en vue d’embrasser une carrière dans son domaine de prédilection, qui demande des sacrifices et beaucoup d’efforts !
Nydia Compassie, 30 ans, se réveille tous les jours à 3h du matin et se rend dans la pâtisserie « Pains et Moulins » dans le nord, où elle travaille jusqu’à 10h avant de se rendre chez Cannes en Fleur.
La gratuité du cours est une aubaine pour plusieurs des participants, dont Divyadarshini Fooljhurreea, 22 ans, qui faisait partie du deuxième groupe : « Si quelqu’un aime ce domaine, il faut qu’il se donne tous les moyens pour se perfectionner, afin d’être en mesure de proposer de nouveaux produits. Il faut que sa passion pour son métier soit perceptible dans les produits proposés ! »
Pour contacter le Centre de Formation Cannes en Fleur :
Email | cfcannefleur.caritas@gmail.com
Tel | 212 3405 (Caritas Ile Maurice)
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